samedi 24 décembre 2011

"Et si Paris est une blonde, Brasil, Brasil, Brasil est roux..."


Bonjour les amis!

Aujourd'hui, j'ai décidé de vivre à la brésilienne. Saisir le quotidien. Laisser mes oripeaux de mangeur de fromage derrière moi. Oublier l'occident pour me pénétrer de l’esprit, du spirit, du Bresilian Soul de ce pays-continent.  Bref vivre exactement comme un Brésilien lambada, le Carioca de la rue qui va tous les jours acheter sa baguette avec son béret.

Après avoir dit brièvement au revoir à José et Michel, deux amis rencontrés dans l'avion - Michel a eu l'idée de demander du feu à 3h du matin, et j'ai toujours mon Zippo sur moi - je me suis inscrit au cours de Capoeira de mon motel.

J'ai revêtu ma tenue de sport, à savoir le maillot Romario de la Seleçao et son short vert que j'ai acquis pour une somme modique à une échoppe typique du coin de la rue. C'est un peu criard, mais je n'ai pas envie de passer pour l'occidental prétentieux prêt à s'extasier sur la première claquette venue.
Je descends dans la salle de sport.
Quelle surprise!
Par un hasard extraordinaire, le professeur de Capoeira s'appelle Romario da Silva da Costa de la Lengua. Mais les gens d'ici l'appellent El Dorado parce qu'il est luisant comme une truite.... ou comme une daurade je ne me souviens plus.


Au bout de quelques minutes, les figures de base tels le Chiquito ou le Bourboulo n'ont plus de secret pour moi. Bien plus périlleuse en revanche est la figure dite du Macaco. Je ne vous parle même pas du Salto Mortal, qui a failli très mal se passer.
J'étais en train d'exécuter un Helicoptero de fort belle facture quand tout à coup... Non ! Impossible ! Un blatèrement sinistre, derrière moi.
Il m'avait donc suivi?
Je sens son souffle chaud sur ma nuque. 
Comment est-ce possible? 
Le même lama, ici, dans un gymnase typique du centre ville de Sao Paulo, qui blatère sur mon épaule.
Pris de panique, je quitte la salle en courant et remonte à la surface.
La ville est là qui grouille.
Il pleut. Mes chaussures de foot me font mal.
Y aurait-il corrélation entre la pluie fine qui s'écrase sur le macadam et le camélidé capoeiriste?
Je relève mon col et m'aventure de par les rues pour échapper à cette vision troublante.

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